Web Camp Day 2018 : encore du référencement ?

Web Camp Day 2018 : encore du référencement ?

21 juin 2018

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WebCamp Day 2018 à Angers
Quand on aime, on ne compte pas ! On s’est donc retrouvés une nouvelle fois au WebCamp Day le 25 mai 2018 à Angers. C’est devenu une sorte de tradition maintenant. L’événement se déroule au centre d’affaires de Terra Botanica, l’organisation est bien ficelée, et surtout les conférences sont hyper intéressantes. La cerise sur le gâteau, c’est le temps de trajet : Angers-Pornic ou Angers-Rezé, c’est tranquille. Sans plus tarder voici donc le programme que j’ai suivi sur la journée : vous l’aurez sûrement deviné, je me suis naturellement orienté vers les conférences dédiées au référencement. Allez, en route !

La casa de SEO : les questions SEO à se poser pour un casse SEO parfait !

Aymeric Bouillat est consultant SEO senior chez SEO Hackers : souvenez-vous, c’est l’agence SEO Hackers qui avait donné la conférence SEO : ça marche ou pas ? La conférence mystère ! l’année dernière. Bref, Aymeric nous propose d’adapter sa stratégie SEO en fonction de sa stratégie globale, en quatre étapes.

1 – l’état des lieux

N’importe quel audit devrait commencer par un état des lieux : à réaliser avec Screaming Frog, Xenu ou SEO Macroscope, histoire de déterminer rapidement la taille du site et identifier rapidement les pages en erreur ou non existantes. Il utilise également un autre outil, Aquatone, qui permet de repérer les sous-domaines existants et qui auraient été indexés par “accident” par Google.

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2 – le crawl (et les outils de crawl)

Une fois l’état des lieux obtenu, on se lance maintenant dans l’analyse de logs serveur. Pour cela, vous pouvez utiliser Kibana/Elastic Search ou Watussi Box (attention, ce dernier a tendance à faire chauffer le serveur si vous l’utilisez dans la durée) ou encore OnCrawl.

A quoi ça sert l’analyse de logs ?

Chaque fois qu’une visite/qu’une action est effectuée sur votre site, une ligne supplémentaire est ajoutée à un journal (“log” en anglais) sur le serveur qui recense plusieurs informations : la page vue, le temps passé dessus, le navigateur utilisé (Chrome, Mozilla Firefox, Internet Explorer, Edge, Safari, etc.), le terminal (ordinateur, tablette ou smartphone), etc.

Cela permet surtout de récupérer dans un seul fichier l’ensemble des visites sur le site. A la différence de Google Analytics ou de tout autre outil de tracking, vous récupérez ainsi les visites des humains tout comme celles des robots des moteurs de recherche. La finalité du crawl : savoir si Google vient sur votre site, à quelle fréquence, quelles sont les pages actives/inactives.

En revanche, on est d’accord, le fichier est indigeste au possible, d’où l’utilisation des outils de visualisation graphique mentionnés ci-dessus.

3 – la pagination

Une fois votre état des lieux en main et votre analyse de logs réalisée, vous allez pouvoir mettre en place, le cas échéant, une pagination efficace pour le crawl des bots (si votre site contient suffisamment de contenu). La pagination sera utilisée par les moteurs pour faciliter le crawl de vote site Internet et du même coup l’indexation de vos pages, mais aussi par les humains qui pourront accéder plus facilement à vos contenus les plus anciens.

4 – les performances de votre site Internet

Désormais critère de référencement, la vitesse de votre site Internet (son temps de chargement) affecte non seulement votre positionnement dans les SERP (Search Engine Result Pages, les résultats de recherche) mais aussi le confort de l’internaute, qui se barre littéralement d’un site si celui-ci met trop de temps à s’afficher. Là encore, plusieurs outils à utiliser pour analyser la vitesse de votre site : GTMetrix, Pingdom Website Speed Test, Google Ligthouse et Google PageSpeed Insights ou encore ce test de vitesse sur mobile (par Google).

Chacun de ces outils vous fournira un rapport de performance de votre site et bien sûr des recommandations à mettre en place si vous souhaitez améliorer le temps de chargement de votre site web.

Un dernier truc pour la route que je n’utilisais pas avant ça : la fonction “Coverage” de ChromeDevTools, qui vous permet d’identifier les ressources non utilisées sur chaque page : pratique pour faire le ménage ou ne charger que les trucs utiles.

Automatisation d’une stratégie SEO

Rémi Bacha et Vincent Terrasi travaillent tous deux pour l’hébergeur français OVH. Ils travaillent également ensemble sur un projet parallèle, Data Seo Labs, qui vise à automatiser la stratégie SEO (référencement) grâce au machine learning. Leur intervention, technique voire futuriste, a présenté leurs outils développés grâce au langage R (les liens se trouvent plus bas), qui est un langage d’analyses de statistiques.

1 – la prédiction

L’idée est ici d’optimiser toute la partie recherche de mots clefs en automatisant le processus (qui me prend encore pas mal de temps aujourd’hui malgré des outils SEO performants). Pour ce faire, sur une requête donnée, Rémi et Vincent récupèrent le top 100 de Google, et extraient plus particulièrement :

  • le top 10 de Google (autrement la première page), pour savoir “ce qu’il faut faire”,
  • le bottom 10 de Google (la dernière page), pour connaître ce qu’il faut absolument éviter.

Concrètement c’est donc un tableur géant de données qu’ils récupèrent, qu’ils enrichissent à l’aide d’outils SEO, qui font notamment remonter les balises title et meta description, les liens entrants, les temps de chargement, les densités de mots clefs, etc.

Le résultat : tout ce processus automatisé leur permet non seulement de déterminer la meilleure stratégie SEO pour se placer sur une requête, mais également le critère de positionnement utilisé (balises, quantité de contenu, backlinks, temps de chargement, etc.).

Le résultat

Tout ce processus automatisé leur permet non seulement de déterminer la meilleure stratégie SEO pour se placer sur une requête, mais également le critère de positionnement utilisé (balises, quantité de contenu, backlinks, temps de chargement, etc.). Oui, je sais, ça fait rêver…

2 – la classification

Rémi et Vincent ne s’arrêtent pas là : grâce à un second outil toujours développé en R, ils récupèrent à partir d’un mot clef unique tous les mots clefs qui lui sont liés jusqu’à obtenir l’exhaustivité jusqu’à plus soif.

Ensuite, juste un peu de classement à faire :

  • nettoyer le fichier en dédoublonnant les mots clefs identiques et en supprimant les termes inappropriés,
  • préparer à la “clusterisation” en supprimant les “stop words” (de, de, la, le, au, etc.),
  • “clusteriser” les mots clefs, c’est-à-dire les regrouper entre eux de manière à dégager des grandes thématiques : cela vous donne notamment les sujets à traiter dans votre site ainsi que le nombre de pages nécessaires.

Le résultat

Grâce à ce travail qui, je le répète, est complètement automatisé, vous venez d’effectuer une stratégie SEO en vous basant sur votre concurrence et de bâtir le plan de construction de votre contenu optimisé. Il ne reste plus qu’à rédiger les pages telles qu’elles sont définies dans votre cluster, et y intégrer les mots clefs que vous aurez identifiés. Facile, non ?

3 – le futur de l’automatisation de la stratégie SEO

Vous avez votre plan de construction, vos mots clefs, il ne reste plus qu’à rédiger le contenu. Et ça c’est l’avenir : la rédaction du contenu automatisée. Attention, Rémy Bacha et Vincent Terrasi ne parlent pas des “content spinners” que l’on trouve déjà sur le web et qui relèvent plus du SEO Grey Hat. On parle ici de vraie rédaction web optimisée SEO auto-générée. D’ailleurs les deux consultants ont indiqué que l’université de Stanford faisait déjà des tests de rédaction dans la langue de Shakespeare. Je ne sais pas si vous avez été présent ce jour, mais cette conférence m’a fait rêver : je serais curieux de voir ces outils en action.

Parcours client : ce que ça change dans la conception des écosystèmes digitaux

Je ne vous cacherai que cette conférence a été la plus difficile à suivre pour moi. Pas par sa technicité ni par mon manque d’intérêt pour son contenu.

Au contraire, je l’ai trouvée hyper intéressante et François Houste, directeur conseil chez Plan.net, a bien su mettre en évidence les changements intervenus après l’arrivée d’Internet (je suis en train de penser que je vais pouvoir dire à mes filles plus tard : “quand j’étais plus jeune, il n’y avait pas Internet” et elles me répondront “comment tu faisais ?”).

Fin de parenthèse. Non, le seul problème de cette intervention, c’est l’horaire : 14H, juste après le déjeuner, ça a tué ma concentration…

Ce que j’ai retenu (et pris la peine de noter)

En 20 ans, le digital a modifié nos habitudes en profondeur mais a également muté lui-même. Je résume : à l’époque, lorsqu’on disait “je vais sur Internet”, il s’agissait uniquement de l’ordinateur (plutôt unité centrale que portable d’ailleurs) et vous mettiez le modem 56k en route, en même temps que le compteur sur ordinateur (et oui, on était pour la plupart limités à 50H/mois d’Internet).

Le digital a disparu, il est devenu une habitude, un réflexe.

Aujourd’hui, Internet, c’est le smartphone, l’ordinateur (fixe ou portable), la tablette, les consoles de jeux, les assistants vocaux (Google Home par exemple). Et quand il n’y a pas de réseau… je ne m’étale pas dessus, vous connaissez forcément ce sentiment.

Et l’Internet de demain alors ? Ce sera les montres connectées, les voitures connectées ? La réalité virtuelle ? Tout ça en même maintenant ou un autre truc qu’on n’a pas encore anticipé ?

Café

Rédac web : je ne suis pas une machine à écrire mais un moteur de confiance pour vos lecteurs

Après deux cafés, me voici rendu chez Syphaïwong Bay, rédactrice web freelance, qui nous a beaucoup parlé de ses prochaines vacances. Mais pas seulement ! De manière énergique, cette rédactrice web nous a présenté la mission des rédacteurs, ses contraintes, et les outils qu’elle utilise.

Ce que l’on demande aux rédacteurs web

Tout, vite et pas cher. Je plaisante. Enfin presque : généralement les clients sont pressés et leurs demandes, urgentes.
Pour un rédacteur web, ses missions consistent à trouver

  • la bonne information,
  • le bon ton,
  • la bonne optimisation SEO,
  • une bonne trame de rédaction.

Le tout dans un français correct.

Est-ce que l’on rédige pour les robots ou les utilisateurs ?

Les deux en fait. Les textes sont rédigés pour les internautes car ils relèvent de la communication et de l’image de marque de votre entreprise ; ils concernent aussi les moteurs de recherche quant au référencement et à la conversion de votre site Internet.

Les contraintes du rédacteur web de la rédactrice web

Les processus de validation entre client et prestataire deviennent complexes : entre les cahiers des charges “flexibles” et le fait que les contenus livrés doivent répondre à la fois aux besoins de la communication et ceux du marketing, la relation client peut vite tourner au cauchemar.

Comment construire sa stratégie de contenu ?

Gardez à l’esprit qu’un texte sur votre site Internet possède deux finalités :

  • pour les moteurs de recherche : offrir une réponse à une requête SEO,
  • pour les internautes : offrir une réponse à la demande de l’internaute qui, s’il la trouve, devient satisfait.

Pour cela, Syphaï nous conseille de penser le contenu en ligne de la même manière qu’un service destiné à un client.

Les outils du rédacteur web de la rédactrice web

Syphaï a mentionné 3 outils qu’elle utilise au quotidien :

  • IA Writer : un outil qui permet de rédiger en s’affranchissant de tout dérangement extérieur puisque vous ne voyez que votre texte à l’écran,
  • YourTextGuru : une plateforme que nous utilisons également, qui vous fournit un plan de rédaction pré-construit sur une requête donnée (dans la même veine que l’outil développé en R par les consultants SEO d’OVH, mais la rédaction et les recherches demeurent manuelles),
  • Antidote : un logiciel que je connaissais, essentiellement pour son correcteur orthographique.

Les citations de Syphaïwong Bay

La rédactrice nous a servi plusieurs pépites pendant la conférence, voici celles que j’ai retenues :

Un bon ton, c’est un contenu dont le texte permet de vous reconnaître.
Le bon contenu client, c’est lorsque le client du client peut reconnaître le client.

Et ma préférée :

Il n’y a pas de bonne solution. Il n’y a que ce qui marche et pour savoir ce qui marche, il faut tester.

L’art de manier l’histoire pour mener votre marque au sommet

Ca y est, c’est la fin de la journée, et nous sommes déjà à la conférence plénière de clôture. Celle-ci est donnée par Youri Sawerschel, fondateur de Creative Supply et spécialiste de la stratégie de marque. Concrètement, il transforme votre marque et vos produits/services en histoires et maîtrise à fond le “storytelling” (l’art de raconter des histoires).

La rédaction web et le storytelling
Une marque, c'est une image mentale

Une marque = une image mentale

D’un côté, nous avons un gobelet blanc, qui ne coûte quasiment rien n’est-ce pas ? De l’autre, le même gobelet contenant cette fois du café et décoré d’un logo que vous reconnaissez. Ce gobelet contenant du café coûte beaucoup plus cher que l’autre tout blanc. Or, le coût du café en soi n’est pas excessif. C’est bien la marque qui permet d’obtenir cette différence.

La marque à l’ère du digital

Les marques, grandes ou petites, doivent aujourd’hui :

  • faire face à un environnement globalisé et ultra-compétitif,
  • faire du “bruit” pour qu’on parle d’elles, d’où la nécessite de produire du contenu régulièrement,
  • éventuellement gérer la perte de contrôle dans la communication (viralité des contenus).

Le storytelling c’est quoi ?

Le mot buzz de 2017, c’est “storytelling”. Tous les marketeurs en parlaient. Ils en parlent encore, mais un peu moins parce que le mot buzz de 2018, c’est RGPD. Le storytelling, c’est l’art de raconter des histoires. Appliqué au monde de l’entreprise, c’est l’art de transformer une marque, un produit ou un service en histoire, voire en mythe, qui permettra d’assurer la survie de ladite marque, dudit produit ou service.

En résumé, la survie d’une marque, c’est une histoire sans fin. On a l’impression que c’est un concept un peu nouveau, mais c’est plus ancien que cela. Souvenez-vous des contes des Milles et une Nuit : Shéhérazade survit grâce au contenu qu’elle produit chaque jour. Ça ne vous rappelle pas des conseils que vous auriez déjà entendu dans le cadre d’une stratégie de communication ?

Arrêtez de vendre des produits/services qui sont comparables : vendez des idées, elles ne souffrent pas de la comparaison et ne meurent pas.

Comment créer une histoire de marque ?

Visitez le site de Creative Supply si vous voulez en savoir plus sur la manière d’utiliser le Brand Story Canvas.

En bref, le storytelling permet de prendre des décisions en accord avec l’histoire que vous racontez :

  • sur la décoration intérieure de vos locaux par exemple,
  • sur votre identité visuelle,
  • sur votre ligne éditoriale sur le web.

Une histoire de marque peut être construite à partir de zéro.

Au sein de Creative Supply, Youri utilise le Brand Story Canvas, ci-dessus.

Le contexte influence la perception. Le storytelling donne un contexte à un produit/service

Encore un WebCamp Day qui s’achève. Beaucoup d’enrichissement à nouveau : j’ai noirci quelques feuilles en prise de notes, pour la bonne cause. Je pense qu’on va y retourner l’an prochain : à chaque fois, j’y découvre de nouvelles méthodes, de nouveaux outils, que j’ai très envie de tester dès mon retour. Si vous êtes dans la communication, le webmarketing ou le référencement, vous devriez y faire un tour. Qu’en pensez-vous ?